jeudi 15 mars 2012

10. Le personnage de Jésus


Critique des évangiles

Il est important de savoir que le débat est ouvert et qu’aucune preuve rationnelle convaincante n’a été avancée jusqu’à présent. D’ailleurs, il est important de faire remarquer que la critique historique sur les évangiles n’était pas facilitée par les autorités de l'église, soucieuses avant tout de défendre le caractère sacré des écritures. Jusqu'alors les textes étudiés sans relâche par des générations de théologiens n'avaient guère fait l'objet d'une remise en question. Il s'agissait plutôt de défendre coûte que coûte le dogme établi par l’église primitive. Les premiers historiens ayant osé jeté un regard critique sur la bible ne remontent qu’au dix-huitième siècle.

Jésus mythe ou réalité

Parmi eux, certains estiment que Jésus n’a jamais existé et que le texte des évangiles est un mythe fabriqué de toutes pièces. D’autres considèrent que la le personnage de Jésus a existé mais qu’il ne correspond pas à  l'image dépeinte par les apôtres. Il n’aurait accompli aucun miracle n’aurait pas été crucifié et ne serait pas ressuscité. Les évangiles ne seraient qu’une histoire inventée autour d’un personnage charismatique  dans le but d'établir efficacement les fondements d’une nouvelle religion monothéiste. D’autre encore considère, que Jésus a existé, qu’il a accompli des miracles en utilisant des formules magiques ou par des procédés inconnus. Ces résultats divergents, sont néanmoins, tous, la synthèse d’historiens sérieux. Ces conclusions sont exclusives et donc objectivement, le doute persiste.

La question résistante.

La question qui dépasse le débat même, est la suivante : pourquoi, si les évangiles représentent loyalement les faits historiques qui y sont rédigés, Dieu, n’a pas laissé de certificat d’authenticité, comme il a eu soin de faire pour l’ancien testament[1] ? Pourquoi Dieu quand il choisi de se dévoilé une première fois, à un seul peuple, il prend soin de s’adresser directement à tout les hommes (au sens large) concernés et en grande pompe. Il serait logique que lorsqu’il souhaite opérer des modifications (non négligeable) dans les lois jusqu’à présent en vigueur, cela soit accompli de la même manière.

Nous avons minutieusement développé, au chapitre « de la révélation », quel était le motif de ce procédé. Il est évident que si Dieu s’était révélé à l’ensemble de l’humanité sur les montagnes de l’Himalaya, et nous ait présenté son fils ressuscité, le doute et la confusion n’auraient pas persistés dans le monde. Nous aurions tous « cru » et nous aurions tous été sauvé causant ainsi inéluctablement la seconde avenue de Jésus.

Proposition de réponse.

La réponse à cette question est proposée de la manière suivante : « au contraire ! Dieu (Jésus inclu) décide de ne pas se révéler ouvertement puisque Justement, on est sauvé par la foi. Hors si la révélation divine est indiscutable, il n’y a plus de place pour la foi. (on peut développer cette proposition de réponse et écrire un livre de deux cent pages mais l’idée reste exactement la même !)

Difficulté à accepter cette réponse.

Le raisonnement en soi et juste ! Mais il ne tient pas compte de plusieurs aspects extérieurs à lui-même. Une explication est nécessaire ici. Il est vrai que si l’authenticité de la révélation divine est incontestable, il ne reste plus de place pour la foi. Pour qu’il y ait place pour la « foi », il faut justement que les preuves d’authenticité ne soit pas convaincantes. Mais alors, comment Dieu pourrait-il exiger de moi d’être convaincu d’une histoire qui ontologiquement n’est pas convaincante ? En d’autres mots, peut-on forcer à croire ? Est-il juste de considérer coupable celui qui n’est pas crédule ?

C’est pourtant bien de cela qu’il s’agit, comme il ait écris dans l’évangile de Marc (16 ; 16) «  Celui qui aura cru et qui aura été baptisé sera sauvé ; et celui qui n’aura pas cru sera condamné. ».  Si toute la religion chrétienne est basée sur cette « foi »  comment les apôtres, ainsi que ceux qui ont vécu et suivi jésus, seraient-ils sauvé puisqu’ils « savent » et ne peuvent plus « croire ».

Comment comprendre qu’un homme s’étant comporté honnêtement envers son prochain ayant pratiqué l’aumône et d’autres actions dignes de louanges ne sera pas sauvé, car il n’a pas « cru ». Les millions de juifs qui sont mort durant la Choa parce qu’ils étaient juifs et croyaient en Dieu iront en enfer, parce qu’ils n’ont pas cru, alors que leurs tortionnaires, eux, seront sauvé parce qu’ils ont confessé leurs actions ignobles et infâmes, dix minutes avant d’expirer ?

Food for though…


[1]  cf.  le chapitre sur la révélation, où nous avons largement avancé les raisons pour lesquelles il était nécessaire d’agir ainsi.

5 commentaires:

  1. Chalom

    Les religions sont basées sur ce principe : "croit ou soit puni". On joue sur la peur plutôt que la preuve...

    Chalom

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  2. Je voudrais savoir une chose: Dans le judaïsme, comment fait-on pour délivrer une personne qui est tourmentée par des esprits méchants? (En supposant que vous croyez en l'existance des phénomènes de possession)

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  3. Bonjour,

    Je pensais que mon blog ne servirait jamais à personne…
    Comment l’avez-vous trouvé ?
    La notion de "possession" existe bien dans la littérature juive. Ce n’est qu’un petit alinéa appartenant au domaine de la réincarnation. Certains rabbins étaient connus pour savoir forcer l’esprit à se déposséder du corps dans lequel il s’est introduit. Tout cela implique l’idée d’esprit séparé du corps…
    Néanmoins, très peu de cas sont répertoriés. Aujourd’hui, nous connaissons beaucoup de troubles et de maladie psychologiques pouvant causer une expression similaire sans pour autant avoir un quelconque rapport avec la possession.
    La notion existe. Sur le terrain beaucoup de tromperie…

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    1. Bonjour,

      Je suis un chrétien "né de nouveau" depuis bientot 4 ans, mais j'ai beaucoup de mal à croire que la Torah a été abolie, de plus, j'ai beaucoup de mal à croire qu'on puisse mettre Jésus au même pied d'égalité que le Créateur comme 95% des "chrétiens" le font. Ainsi, je flane ça et là pour trouver des opinions qui vont plus ou moins dans mon sens, je vois que vous rejetez Jésus-Christ (Ce qui n'est que normal, puisque vous êtes juif).

      Quel est le rapport qui existe entre le phénomène de possession et la réincarnation?
      Lorsque vous dites: "Sur le terrain, beaucoup de tromperie", que voulez-vous dire exactement???

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  4. En réponse à votre question, il m’est nécessaire d’introduire une idée qui m’a été très précieuse dans l’analyse de ce que je lis et étudie.
    Vous me demandez des sources originales sur le faits que d’autres religions proclament que leur seigneur est eu une naissance virginale, par exemple. Vous devez bien avoir en tête que tout chrétien qui se respecte doit à tous prix renier une telle possibilité. Car cela détruirai une des bases les plus chères de la théologie chrétienne.
    Mais c’est à moi de vous demander la mère de bouddha est maya si il a un père (selon les bouddhiste) comment s’appelle t-il ? Pouvez-vous trouvez le nom des pères ? Des preuves !
    Aussi ce qu’il faut comprendre que le christianisme et ces autres religions qui affirment que leur chef aie eu une naissance virginale ne font pas cela par pure esprit d’imagination. Ils doivent proclamer cela pour élever cette homme au rang des dieux (mythologique ou pas)
    Il est inconcevable d’ériger une nouvelle religion (surtout à cette époque) sans fournir à l’homme qui la dirige une carte d’identité divine. S’il vient d’un père et d’une mère, il peut être un grand homme mais pas un dieu.
    Aussi, il me semble très important de vous dire, que je respecte très profondément les chrétiens et je considère qu’en très grande majorité ce sont des gens particulièrement honnêtes qui cherchent avec sincérité les voix de l’eternel.

    Avez-vous des amis, chrétiens ou pas, avec qui discuter de ces sujets ?
    Avez-vous des racines juives ?
    Cordialement.


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