jeudi 15 mars 2012

6. Le sacrifice dans le judaïsme.



Même si la place qu’occupe le sacrifice dans la bible est considérable, le sacrifice expiatoire, est loin d’être à la première place. Tout d’abord, il ne s’applique qu’à la faute commise involontairement. La peronne ayant transgressée volontairement une loi de la tora, ne peu pas utiliser la voie du sacrifice comme moyen de pardon. Comment alors atteint-il le pardon ? c’est ce que nous allons voir.

Ce repentir, c’est réaliser l’écart qui existe entre moi et le divin et le diminuer...

Je voudrais demander à mais lecteur d’entrevoir une lecture objective des quelques versets que nous allons apporter.

Puisque l’homme est naturellement fauteur, et que la faute éloigne l’homme de Dieu, il est évident que la Tora doit offrir une solution de « récupération » voici donc la parole de Dieu, à ce propos, dans le livre des  Nombres au chapitre 5 (6-7).

« Dieu dit à Moise… Parle aux fils d’Israël : Si un homme ou une femme a commis quelqu’un de tous les péchés de l’homme, en commettant une infidélité envers l’Éternel, et que cette âme-là se soit rendue coupable, ils confesseront leur péché qu’ils ont commis ; et le coupable restituera en principal ce en quoi il s’est rendu coupable, et il y ajoutera un cinquième, et le donnera à celui envers qui il s’est rendu coupable. »

Nous voyons ici l’idée de confession. Le verset ne nous indique pas à qui l’homme doit se confesser, mais il est évident que l’on se confesse à l’Eternel, puisque l’infidélité a été commise envers l’Eternel.

Voici aussi les parole de la bible dans le livre du deutéronome au chapitre 4 (30-31) :

« Dans ta détresse, et lorsque toutes ces choses t’auront atteint, à la fin des jours, tu retourneras à l’Éternel, ton Dieu, et tu écouteras sa voix. Car l’Éternel, ton Dieu, est un Dieu miséricordieux, il ne t’abandonnera pas et ne te détruira pas et il n’oubliera pas l’alliance de tes pères, qu’il leur a jurée. »

je conclurai sur le passage qui me semble le plus poignant dans le livre du deutéronome chapitre 30  (11-16) :

« Car ce commandement que je te commande aujourd’hui, n’est pas trop merveilleux pour toi, et il n’est pas éloigné. Il n’est pas dans les cieux, pour que tu dises : Qui montera pour nous dans les cieux, et le prendra pour nous, et nous le fera entendre, afin que nous le pratiquions ? Et il n’est pas au-delà de la mer, pour que tu dises : Qui passera pour nous au-delà de la mer, et le prendra pour nous, et nous le fera entendre, afin que nous le pratiquions ? Car la parole est très près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, pour la pratiquer. Regarde, j’ai mis aujourd’hui devant toi la vie et le bonheur, et la mort et le malheur, en ce que je te commande aujourd’hui d’aimer l’Éternel, ton Dieu, de marcher dans ses voies, de garder ses commandements et ses statuts et ses ordonnances, afin que tu vives. »

Nous voyons combien Dieu insiste que l’accomplissement des commandements divins n’est pas chose utopique (dans le ciel ou derrière les mers) mais dépend de la volonté de l’homme. Même si l’homme a un mauvais penchant qui l’induit à fauter, la noblesse de son âme peut dépasser ses passions.

Mais ce n’est pas seulement ce qui est écrit dans les textes bibliques qui interpelle mais aussi ce qui n’est pas écrit !  prenons les parole du prophète Ezechiel chapitre 18 ( ) :

« ki im bechouvo… »

Osée (6 6)



Il  ressort de ces quelques versets, que le repentir consiste en un retour vers Dieu. En une prise de conscience de l’écart existant entre moi et le divin. Cette prise de conscience à entre autre pour conséquence une rectification comportementale, mais l’objectif est bien plus subtil. Il s’agit de percevoir correctement la place du divin dans la vie. Cet objectif n’est atteint qu’à travers un travail personnel, une introspection prolongé, profonde et sincère.

Ce travail sur soi pré-existe à la faute. Car comme nous l’avons dit, l’homme vit sur terre pour affermir sa connexion avec Dieu. C’est la le but de sa vie. Et ce but devant être accompli dans un monde physique doit tenir compte des paramètres sociaux environnants. Etablir cet équilibre est un travail d’artiste qui promet satisfaction et bonheur ici bas et la-bas.

Et la place du sacrifice expiatoire alors?

Ici encore, l’église suppose que le sacrifice est une alternative au repentir. Considérant l’homme comme une victime des forces du mal, l’homme est voué à fauter et n’a donc pas la possibilité d’être gracié par le repentir. L'unique option restante est celle du sacrifice. Cette vision des choses provient d’une conception erronée de la définition de la faute et du pardon. Voici donc la vision juive traditionnelle sur le sujet.

Quand l’homme réussi à se reconnecter convenablement avec le divin, il lui sera possible de corriger aussi la dimension physique qui a été taché par son action[1], afin de redonner à ses actes toutes leurs amplitudes. Et c’est là, la fonction du sacrifice. Il n’est envisageable que lorsque la dimension spirituelle de l’homme à déjà retrouvé sa condition conforme. Il ne vient pas connecté la dimension humaine à celle du divin, il vient raccorder la dimension matérielle de l’homme, à sa dimension spirituelle.

Le sacrifice n’est donc pas une autre alternative au repentir. Il est complémentaire.


[1] C’est à dire que de la même manière que les dimensions spirituelles créent des inductions dans le monde matériel, l’acte de l’homme aussi a des répercutions sur les mondes spirituels, à condition qu’il soit correctement connecté. La transgression, cause une déconnexion entre les deux dimensions le sacrifice, quand il est necessaire, vient arranger la connxion.

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